Château de Bannegon

Réalisation des études de diagnostic

Client

Antoine Debangy-Puivallée

Année

2016-2023

Lieu

Montrouge

Mandataire

Thierry Algrin ACMH

Antoine de Bengy, nous a confié le soin de réaliser les études de diagnostic. Avec l’aide de la DRAC ces Études nous ont amené à collaborer notamment avec notre confrère Thierry Algrin ACMH, Matthieu Couchet (historien) et Emmanuel de Crouy Chanel (chercheur associé CESR de Tours).

Nous avons aussi pu nous adjoindre les services de Christophe Perrault (expert en analyses dendrochronologiques) et de Jean Yves Bourgain (Expert en conservation de peintures murales). Ainsi que les précieuses observations de Pascale Bourgain (spécialiste de la littérature latine médiévale) qui nous a permis de solliciter Marc Smith (paléographe).

Histoire

La seigneurie de Bannegon relevait de l’abbaye de Saint-Sulpice de Bourges. Le premier lignage à en porter le titre à partir du XIe siècle est celui des La Porte, seigneurs en vue aux XIIe et XIIIe siècle, notamment en guerre en 1263 avec le sire de Charenton (alors Guillaume de Courtenay).

La seigneurie entre dans la famille des Barres vers 1350. Au milieu du XVeme siècle le château est alors confortable car Louis, chambellan du comte de Nevers, accueillit notamment Charles VII à Bannegon en octobre 1455, pour un séjour d’au moins trois semaines. Le logis dut paraître particulièrement agréable au roi car il le met en mars 1456 en tête des lieux où la reine et ses enfants pourraient loger en Bourbonnais.

En 1486 la seigneurie entre en possession de Jehan du Mas, seigneur de l’Isle, issu de la petite noblesse berrichonne, il eut une brillante carrière dans l’orbite de Pierre de Beaujeu. Conseiller et chambellan du roi à partir de 1482, bailli du Cotentin de 1483 à 1493, membre du conseil de régence (1484-1491), grand maître réformateur des eaux et forêts de France (1489), il cumula les offices, restant en cour après la prise de pouvoir personnel par Charles VIII, sans négliger pour autant son ancrage local, puisqu’il est châtelain d’Ainay-le-Château en 1491.

En 1515 Les Barres reprennent possession de la seigneurie. Louis des Barres, dit Le Barrois, seigneur de Neuvy, était déjà alors gouverneur de La Réole et fit une très honorable carrière, puisqu’il fut maître d’hôtel du roi (au moins à partir de 1516), gouverneur de Pontorson (à partir de mai 1521) ; ambassadeur résident en Savoie (1527-1528).

Vers le milieu du XVIe siècle, la famille des Barres paraît avoir été un relais important de la diffusion du calvinisme dans l’aristocratie berrichonne. Certainement, le château de Bannegon fut considéré comme une place forte importante du parti protestant. En 1568, Bannegon subit un siège de grande envergure par l’armée royale (à en croire Agrippa d’Aubigné, il aurait été battu pendant quinze jours par le canon et « l’assaut n’y fut point donné que toutes les tours ne fussent par terre & la maison presque en ruine »).

La seigneurie passa ensuite par un jeu de succession en 1597 à la famille de Brichanteau-Nangis et ce jusqu’en 1739 date à laquelle il est racheté par la famille Bonneval. Saisi puis vendu lors de la révolution Française il est acquis en 1806 par la famille Bengy Puyvallée dont Antoine est le descendant.