Il était une fois, au centre de Tours, un petit terrain en friche qui attendait patiemment de retrouver une nouvelle vie. À quelques pas d’une chapelle monument historique d’Auguste Perret, un projet discret mais ambitieux se mit en place : une construction simple, conçue à la fois pour vivre et travailler, désireuse de réemployer certaines méthodes du passé et de s’insérer respectueusement dans son environnement.

Avec ses murs épais de 55 cm, faits de briques alvéolaires et de béton en chaux-chanvre, la maison décida avant tout de se protéger efficacement du froid et de la chaleur.

Elle opta pour des planchers en béton brut apparents, assumant ainsi la nature de sa structure primaire et régulant, grâce à l’inertie apportée, la température intérieure. Comme une petite attention envers la nature, l’eau de pluie était récupérée dans une cuve enterrée, pour nourrir le jardin et alimenter, via un double réseau d’eau, les toilettes et les lessives. En parallèle, un troisième réseau d’eau usée « propre » permettait d’irriguer le jardin en été.

L’idée de la seconde vie des choses lui était chère. Aussi, la maison utilisa une foule d’éléments récupérés à droite à gauche sur d’autres chantiers de démolition ou tout simplement sur des sites de ventes entre particulier : portes anciennes en bois, radiateurs en fonte, baignoire en fonte, vieux éviers en céramique, pavés anciens, et même un escalier en métal extérieur… Elle ne voulait rien d’extravagant, juste un peu de respect pour ce qui a déjà existé et qui pouvait encore être utile.

En visant avant tout la simplicité et la la durabilité, la maison est aujourd’hui devenue, pour ceux qui y vivent et y travaillent, un lieu à la fois calme, vivant et réjouissant.